Aix en Partage

Maryse Joissains oscille fréquemment, dans sa manière de gouverner, entre la précipitation et la procrastination. Elle convoque dans l’urgence un conseil municipal qu’elle voudrait à sa seule convenance, mais repousse, de semaines en semaines, la rentrée des écoles dans la commune d’Aix-en-Provence. D’annonces en annonces, elle déconcerte, irrite et parfois scandalise.

Ainsi, après avoir fixé la réouverture des écoles au 18 mai, avec une semaine de retard, elle vient annoncer, à quelques heures de celle-ci, un nouveau report de la rentrée de certaines années (moyenne-section , CE1 , CE2 et CM1 ) au 2 juin, mettant une nouvelle fois dans la difficulté et l’incertitude de très nombreuses familles.

Selon Madame Joissains, l’éducation nationale n’aurait pas fait de retour sur les effectifs précis d’élèves appelés à rejoindre l’école. C’est faux.
Comme le rappelle la section locale SNUipp-FSU, les enseignants des écoles aixoises ont répondu à toutes les enquêtes qui leur étaient demandées, afin de préparer au mieux la reprise.
Les directeurs d’établissement ont contacté chaque famille, recensant les élèves présents pour les temps scolaires et péri-scolaires. Chaque école avait établi des groupes respectant scrupuleusement le protocole sanitaire national, en tenant compte du personnel national comme municipal.

Que s’est-il donc passé du côté de la municipalité pour freiner ainsi des quatre fers et reporter la responsabilité de ce désordre sur l’éducation nationale et ses personnels ?
La crainte de faire reposer sur les maires la responsabilité juridique, politique et morale de la réouverture des écoles ?

Il est vrai que le gouvernement se désengage largement de ses responsabilités, rendant peu crédible l’intervention en ce domaine de Madame Petel, Députée de La République En Marche.

Contrastant avec ces positions politiciennes, le professionnalisme et l’engagement des personnels doivent être salués et soutenus, au contraire de Madame Joissains, qui essaie, pour se défausser, de porter atteinte à leur image et à leur probité.

Madame le Maire cache ainsi le fait que tous les gels hydro-alcooliques ne sont pas arrivés dans les écoles, ce qui montre son incurie.
Elle oublie de préciser également l’absence d’une partie du personnel municipal, qui a choisi légitimement de ne pas scolariser ses enfants jusqu’au 2 juin, ce qui explique les difficultés et le report.

L’ouverture de l’école de la République est une question suffisamment sérieuse pour que l’inefficace autocratie de Madame Joissains en rajoute.
A la fin du mois d’avril, la cellule de crise de la Mairie n’avait prévu aucun plan concerté sur les écoles. On connaît la suite.

Madame Joissains se défausserait-elle de ses responsabilités pour la réouverture des écoles ?