Aix en Partage

Tribune des élu·e·s d'Avril 2021

Le collège des Prêcheurs

La vente programmée du collège des Prêcheurs a entraîné une vive opposition au sein de la population aixoise. Ce bien public chargé d’histoire ne peut être vendu au plus offrant sans aucun cahier des charges sérieux. Nous nous opposons à la politique de madame Joissains fondée sur la rente et la spéculation. A Aix en Partage, nous préférons un projet d’infrastructure d’utilité collective, qui crée du lien social, de l’emploi culturel et touristique, et associe tous les Aixois.

Cette différence de politique qui nous oppose à la droite touche également à la politique budgétaire et fiscale de la municipalité. Leur credo répété est de ne pas augmenter les impôts directs pour ne pas s’endetter. Leur solution c’est l’utilisation à outrance du schéma directeur immobilier pour dilapider notre patrimoine alors que le centre ville subit de plein fouet la crise et la perte d’activité.

Une politique totalement improductive qui privilégie l’austérité à la relance. Ainsi nous nous opposons à la vente des prêcheurs et demandons que ce projet soit retiré.

Le logement social

À Aix, des bailleurs sociaux sont déficients.

La Résidence des Facultés est une caricature de logement insalubre et d’insécurité.

Au Jas de Bouffan, c’est La Logirem qui ne remplit pas ses obligations à l’égard de ses locataires.

Entretien déficient, économie de moyens pour un chiffre d’affaire confortable.

De La Croix verte, aux hameaux de Martelly, en passant par la Tarantèle, un même constat.

La salubrité publique est en cause en période pandémique.

Le chauffage est régulièrement en panne, l’isolation insuffisante, l’eau coupée pendant plusieurs jours sans aucune intervention, l’humidité partout avec des risques pour la santé des plus fragiles.

Aix est une ville prospère, comment certains habitants peuvent être ainsi traités ?

Nous sommes allés, avec les élus et le collectif d’Aix en Partage, à la rencontre de nos concitoyens.

Nous avons retrouvé des collectifs de locataires déterminés, des associations luttant pour l’accès au droit et à la justice.

Écrire à un bailleur social qui ne réponds à rien, tout en bénéficiant d’exonérations fiscales,  ne suffit plus. Les pétitions de locataires, qui continuent à payer leurs charges, restent lettre morte.

Il nous faut envisager des actions judiciaires.

Être loger décemment est un droit.

Les logements sociaux manquent à Aix, la spéculation immobilière domine. Nous entendons que les droits de chacun soient respectés et garantis.

La municipalité dit qu’elle ne peut rien faire, et ne parle qu’au seul bailleur. Une véritable politique d’abandon.

Nous saurons être la voix de ceux que l’on oublie en rendant compte de l’évolution de la situation.

La situation du CFA

Partout dans notre société se développent de nouvelles façons de produire et de consommer, permettant une juste rémunération des producteurs et des travailleurs. Ce sont des alternatives crédibles au modèle économique que l’on nous impose..

A Aix en Provence, cette question de l’Economie Sociale et Solidaire n’est pas entrée dans les mœurs. Pourtant nous avons une chance unique avec l’ancien CFA du Jas de Bouffan de  libérer une énergie créatrice unique: Atelier mécanique, garage associatif, laverie coopérative, jardins partagés, restaurant-traiteur d’insertion, régie de quartier avec objectif d’insertion professionnelle des jeunes, ferme urbaine, espaces de travail collaboratifs, cinéma associatif…les possibilités sont nombreuses. Cela permettrait un nouveau dynamisme économique, qui aiderait à mieux vivre sur notre territoire. 

Ainsi, nous avons demandé à la majorité municipale d’être associés au futur projet que nous suivrons de près, tant il nous semble fondamental.

Un territoire accueillant

Lors du dernier conseil municipal, le groupe Aix en partage a proposé que la ville d’Aix en Provence adhère à l’association des villes et territoires accueillants. Les objectifs de celle-ci sont de mettre en place une coordination nationale permettant d’associer tous les acteurs de l’accueil des migrants.

Ces temps de pandémie démontrent que la solidarité est indivisible.

Les Droits fondamentaux de tout être humain doivent être respectés sur notre territoire.

Il s’agit de l’alimentation, l’hébergement, l’hygiène, la santé, l’éducation.

Ils répondent à des besoins vitaux.

Aucun être humain ne peut en être privé quelque soit son statut juridique.

Aix ville de Droit, ville universitaire ouverte sur le monde, s’honorerait d’adhérer à cette association.

Malheureusement, la majorité municipale s’est opposée à cette démarche.

Tribune des élu·e·s d’Aix en Partage avril 2021