Aix en Partage

De la probité

La défiance des électeurs à l’égard des «politiques» n’a cessé de croître, parmi les causes: l’incapacité de tenir les promesses faites aux citoyens ainsi que le manque d’exemplarité de ceux qui sont au pouvoir. Après une longue saga judiciaire, le jugement à l’encontre de Madame Maryse Joissains est lourd : 8 mois de prison avec sursis et trois ans d’inéligibilité. Ainsi, les «affaires» qui mettent en cause des élu.e.s jusqu’au plus haut niveau de l’état sont légion et défraient la chronique trop souvent. Cela dégrade la participation aux urnes et porte atteinte à la crédibilité des élus et le sincère engagement de la majorité d’entre eux. Chaque impétrant est désormais soupçonné de vouloir « se servir au lieu de servir ». La seule réponse à apporter, c’est pour nous, d’être dans la conduite des affaires de la cité : Irréprochables! L’élu ne peut relayer le racisme, il ne peut dénigrer au prétexte d’humour, aucun de nos compatriotes quelle que soit son origine ou sa condition sociale comme l’a fait Madame Françoise Terme. Ce racisme décomplexé, humilie, suscite la haine, la colère.

Le budget

Une politique de rigueur, dans un contexte de crise est revendiquée. Cependant la «bonne gestion» a ses limites. Les orientations de la dépense, alors que les besoins sont immenses, comme la relance de l’activité économique ou la transition écologique ne sont pas à la hauteur.Cette municipalité propose le recrutement rapide de policiers et l’extension de la vidéo-surveillance, sans aucun sens donné à une politique de sécurité, qui n’a prouvé, aucune efficacité. En fait, l’impact des mesures nationales déshabillent les collectivités locales en réduisant leur autonomie fiscale et en amoindrissant leur possibilité financière.L’équipe en place, non seulement l’accepte et l’accompagne. La fiscalité à Aix est injuste, inefficace, puisque qu’en se prévalant de ne pas toucher aux impôts directs , on a augmenté, en dix ans, de 20% les tarifs et droits divers des services publics, faisant ainsi payer l’usager. Cette politique ne lutte pas contre la crise mais ajoute à celle-ci. Il y a toujours plus de difficultés pour les aixois. Notre groupe a voté contre ses orientations. Une autre politique est possible.

L’avenir du monde associatif ?

Lors de son AG du 17 décembre, PAYS D’AIX ASSOCIATIONS a prononcé sa dissolution après 30 ans d’existence. Cette dissolution, conséquence de l’inertie de la municipalité, pose un problème politique. PAA était un acteur primordial de la vie associative. Ce n’était pas uniquement, comme le laisse entendre la Mairie, la gestion des salles, la domiciliation des associations ou l’organisation de l’ASSOGORA. Les réponses données par la Mairie, qu’aucune association « ne serait laissée sur le carreau, qu’elles pourraient utiliser les salles de Tavan et que les salariés licenciés seraient « prioritaires »» démontrent son absence de volonté politique de maintenir, sous une forme ou une autre, une structure autonome qui soit un acteur de la vie démocratique locale. Convaincus que les associations aixoises trouveront l’énergie dont elles ont toujours fait preuve pour mettre en œuvre une nouvelle structure à la hauteur des aspirations citoyennes que nous partageons, nous les y aiderons de toutes nos forces.

Pour une autre politique de sécurité

La mairie d’Aix s’apprête à se lancer dans un vaste plan d’extension de l’implantation de caméras de vidéo surveillance sur Aix. Plus de 500 caméras pourraient couvrir la ville.

Après 20 ans de gestion municipale, la mairie n’a pas résolu les problèmes d’insécurité d’Aix. Dans certains quartiers l’insécurité est là et dans toute la ville les problèmes de cambriolage restent importants. Nous pensons que la vidéosurveillance n’est pas le bon moyen de lutter contre ces problèmes. D’une part car la vidéosurveillance n’intervient qu’à posteriori des délits pour chercher les auteurs et non empêcher les faits. Ensuite car elle mobilise de nombreux policiers municipaux pour sa gestion. Or des patrouilles de police municipale circulant dans tous les quartiers seraient bien plus efficaces. De plus la vidéosurveillance engloutit des sommes colossales (plus de 5 millions d’euros) qui seraient plus utiles pour embaucher du personnel afin de créer une réelle politique de sécurité qui cesse de dysfonctionner. Ces sommes seraient aussi plus utiles pour former les policiers à l’îlotage et à la lutte contre le bruit. 

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Tribune des élu·e·s d’Aix en Partage décembre 2020