Tribune des élu·e·s de novembre 2021
Le Conseil municipal est installé depuis 20 mois.
Un premier bilan peut être fait.
Il est important de rappeler le rôle du Conseil, au moment où l’on assiste à une Présidentialisation des fonctions exécutives.
Le cumul de mandats de la « nouvelle » Maire Sophie Joissains en est l’ illustration.
Pour notre part, nous sommes un collectif.
Nous avons constitué une parité rare dans le paysage politique, entre membres de formations politiques et citoyens non encartés, réelle et effective.
Notre diversité et notre unité nous ont permis de construire une réalité politique, citoyenne, de gauche et écologiste.
Nous nous opposons avec force à la politique menée par la droite depuis 20 ans dont le bilan est en matière de santé, de logement, de transports, d’environnement ou de démocratie extrêmement négatif. Contrairement à ce que l’on entend de la majorité, qui célèbre les mandats de Maryse Joissains qui vient d’être condamnée définitivement par la justice de notre pays et ainsi démise de tous ses mandats, Aix n’est pas en avance, mais en retard sur presque tout ce qui est essentiel.
Ce n’est pas notre ville qui a la chance d’être gouvernée par les Joissains, mais ceux-ci qui ont eu la chance d’être à la tête d’une ville pleine de potentialités.
Encore faudrait-il moins d’inégalités pour que celles-ci s’expriment.
Nous voulons une autre politique sur les sujets premiers : le logement social, l’urbanisme, la mobilité, le développement des quartiers populaires comme du centre-ville délaissés.
Nous serons sur le terrain dans les années à venir auprès de nos concitoyens, persuadés qu’en travaillant, en portant nos valeurs de solidarité, nous serons l’alternative politique prochaine, loin de la fausse concurrence entre les familles de droite divisées pour le pouvoir, unis pour la même politique.
A l’inverse, nous représentons une force cohérente, claire politiquement.
Sur ces bases beaucoup peuvent nous rejoindre. Nous avons bâti le socle, ensemble notre projet va s’enrichir et être mieux identifié.
Portés par nos valeurs émancipatrices, nous nous appuyons sur la vitalité culturelle, associative, économique de notre ville et sur des formations politiques qui font vivre la démocratie.
Tout commence.
Ce que nous avons déjà obtenu
Seuil pour la construction de logements sociaux
Nous réclamons depuis longtemps l’abaissement du seuil à partir duquel les quotas de logements sociaux devaient s’imposer aux constructeurs à Aix. Jusqu’à présent c’était 2000 m2. En dessous de ce volume de mètres carrés constructibles aucune obligation de logement social ne s’imposait. On voyait donc se multiplier les programmes à 1850 m2.
Aix connaît donc malgré une construction massive de logements, plus de 1300 par an, un manque de logements sociaux. Nous avons donc depuis un an demandé une baisse de ce seuil à 500 m2 comme le font de nombreuses villes. Là où l’Etat conseille 800 m2 et l’association Devenir 600 m2.
Nous demandions aussi que les résidences seniors et étudiantes soient concernées par ce quota minimal de logements sociaux alors que la mairie à Aix les avait exclues des règles contraignantes.
Nous obtenons une demie mesure importante, le passage à 1 000 m2 du seuil de déclenchement de la construction de logements sociaux et l’intégration des résidences étudiantes et seniors dans les logements touchés par les quotas de logements sociaux.
Réouverture du Chemin d’Oc
Les mobilisations des riverains et nos pressions ont payé. Le conseil municipal du 18 octobre a voté la mise en place d’une servitude sur le chemin d’Oc. Après un imbroglio et des déclarations contradictoires, la servitude est incluse depuis dans l’acte authentique d’acquisition de la société LinkCity du terrain. Il nous a aussi été indiqué qu’un cheminement provisoire devrait aussi être mis en place.
Constructions sur les terrains du CREPS
Nous sommes intervenus en conseil municipal pour nous étonner à plusieurs reprises que les terrains du CREPS n’aient pas été classés lors du dernier PLU en zone universitaire et sportive. Et nous nous sommes opposés aux projets de constructions de ces terrains et à leur cession pour 18 millions à des promoteurs. Même si un sursis à statuer n’a pas été voté sur ces terrains malgré notre demande, des déclarations ont été faites par l’équipe municipale pour refuser ces constructions. Ce n’est pas encore totalement acté mais les terrains du CREPS ne doivent pas sortir de leur vocation universitaire. Il faut encore attendre la validation du futur PLUI mais la cause semble avoir été entendue.
Nos mobilisations et notre opposition payent !
Les élus.es d’Aix en partage
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